Une manifestation des « nés sous X » a eu lieu en septembre 2002 devant le ministère de la Santé pour dénoncer la nouvelle composition de cet organisme dont certains membres sont accusés d’être des partisans de la protection de l’accouchement « sous X ». Le Cnaop est désormais présidé par le professeur Roger Henrion, obstétricien proche du ministre de la Santé et membre de l’Académie nationale de médecine.
Il a été le rapporteur d’un groupe de travail de l’Académie de médecine dont les conclusions militaient pour un accouchement secret. Le conseil est aussi constitué de magistrats, de personnalités qualifiées, de représentants, de conseillers généraux, d’associations et de représentants de l’Etat. « Le conseil témoigne d’une composition marquée du sceau de la pluridisciplinarité. Cette diversité est une richesse qui favorisera les échanges et la nécessaire expression d’une pluralité de positions », souligne le ministère de la Santé dans un communiqué.
Jean-François Mattei avait mis fin cet été au mandat de la précédente présidence et vice-présidence, nommées par la ministre socialiste de la Famille et de l’Enfance, Ségolène Royal. Une requête en annulation a été déposée auprès du tribunal administratif par les intéressés. De leur côté, les « nés sous X » ont déposé un recours contre les nominations effectuées par Jean-François Mattei. Près de 600 accouchements « sous X » sont recensés en France chaque année et plus de 400 000 personnes abandonnées sont concernées par le fonctionnement du Cnaop.