Établie depuis 21 ans à Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine, l’organisation avait à l’origine pour mission d’identifier les corps de dizaines de milliers de victimes de la guerre des Balkans. Avec son déménagement depuis le 24 octobre à La Haye, aux Pays-Bas, et son nouveau laboratoire de pointe, l’ICMP s’ouvre à de nouvelles perspectives : celles, entre autres, de rechercher des migrants disparus et d’identifier les milliers de corps de naufragés rejetés sur les côtes – après avoir tenté de traverser la Méditerranée. On estime qu’ils sont des dizaines de milliers à avoir disparu en Syrie ou dans les pays d’Afrique sub-saharienne. “Savoir ce qui est arrivé à un proche disparu est fondamental en tant qu’êtres humains. Lorsque vous aimez quelqu’un, ne pas savoir s’il est mort ou vivant est une forme de torture morale”, commente Kathryne Bomberger, directrice de la Commission Internationale pour les Personnes Disparues, jointe par InfoMigrants.(…)
L’ICMP – qui est notamment parvenue à identifier plus de 70 % des 40 000 personnes portées disparues lors du conflit en ex-Yougoslavie – recourt à une technologie de séquençage ADN nouvelle génération appelée “massively parallel sequencing” (MPS). Elle sert à obtenir un profil ADN précis à partir de prélèvements sur une personne vivante ou sur des restes humains, même très anciens ou abîmés. (…)
Si le projet est encore à son stade préliminaire, certains pays, comme l’Italie, se sont montrés intéressés. La péninsule a demandé à l’ICMP de l’aider à identifier quelque 8 000 corps de migrants repêchés en Méditerranée.
(…) Lire la suite de l’article de Anne-Diandra Louarn sur Info Migrants du 26/10/2017.