Le 5 novembre 1982, Nathalie Mazot rend visite à sa maman, rue Paul-Pic à Bron, dans le quartier de Parilly, avant de prendre le bus urbain de la ligne 9, qui aboutit à l’époque à la gare Saint-Paul dans le 5e arrondissement de Lyon. Elle doit passer le week-end chez sa soeur Evelyne, 19 ans. Cette dernière occupe un appartement prêté par un copain, rue du docteur Augros, une petite artère donnant sur le quai de Saône. Nathalie, elle, vit dans le foyer pour mineurs de la Cité de l’enfance de Bron, qui lui a accordé une autorisation de sortie.
Le lendemain, un éducateur s’inquiète de l’absence de Nathalie. Sa grande sœur affirme ne l’avoir jamais vue arriver.
Pourtant, deux mois plus tard, Evelyne, enceinte, mettra fin à ses jours en laissant comme seule explication deux mots : « Pardon maman ». Et à son domicile, on retrouvera une jupe blanche, un gilet noir, une cassette de Serge Lama, autant d’objets qu’avait emportés Nathalie le jour de son ultime départ. Evelyne savait-elle quelque chose ? On sait qu’elle fréquentait en tant qu’hôtesse ce fameux bar et qu’elle y emmenait parfois Nathalie. « Un ami de ma fille m’a dit qu’elle était là-bas ce soir-là et qu’on lui a fait du mal », assure Yolande Guyot.
Après 33 années et des centaines de lettres envoyées aux commissariats, aux ministères, aux émissions de télévision, partout, Nathalie n’a jamais été retrouvée.