Pascale Odièvre ne connaîtra pas le nom de sa mère. Ainsi en ont décidé, le 13 février 2002, les magistrats de la Cour Européenne de Strasbourg. Par dix voix contre sept, ils ont estimé que la loi française ne violait pas l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme qui protège le droit au respect de la vie privée et familiale.
Les juges ont souligné « l’intérêt d’une femme à conserver l’anonymat pour sauvegarder sa santé en accouchant dans des conditions médicales appropriées ».
Ces dix magistrats, parmi lesquels Jean-Paul Costa (France), Georg Ress (Allemagne), Snejana Botoucharova (Bulgarie), Lech Garlicki (Pologne), Stanislav Pavlovschi (Moldavie), Mindia Ugrekhelidze (Géorgie), Hanne Sophie Greve (Norvège), Christos Rozakis (Grèce) et Karel Jungwiert (Tchécoslovaquie), renvoient ainsi Pascale Odièvre et les 400 000 personnes nées sous X en France devant le Conseil National pour l’Accès aux Origines Personnelles (Cnaop) créé en janvier 2002 à l’initiative de Ségolène Royal et dont on attend toujours les premiers résultats.
Pascale Odièvre se joint à PersonneDisparue.com pour remercier chaleureusement celles et ceux qui, dans le monde entier, ont participé à son combat pour le droit à la connaissance de ses origines.