La majorité des pays membres de l’UE autorisent l’avortement sans restriction jusqu’à 10 ou 12 semaines de grossesse, 18 semaines en Suède et jusqu’à 24 semaines aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.
En France, l’accès à l’IVG est dépénalisé depuis 1975. Les derniers chiffres (2016) de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DRESS) révèlent 210.149 avortements pratiqués en France, dont 197.777 en métropole. Un chiffre en baisse depuis 2013. C’est chez les femmes de 20 à 24 ans que le recours à l’interruption de grossesse est le plus important, avec un taux à 26 pour 1000 femmes.
En Pologne, l’avortement n’est permis qu’en cas de viol, d’inceste, de danger pour la vie de la mère ou de malformation irréversible du fœtus. À Chypre également, l’avortement est illégal et ne peut être pratiqué que si deux médecins certifient que la grossesse présente un risque pour la femme ou l’enfant à naître. Il est toléré en cas de viol et d’inceste.
En Irlande, le gouvernement a annoncé mardi l’organisation en 2018 d’un référendum sur l’avortement, actuellement illégal sauf en cas de menace pour la vie de la mère. Le viol, l’inceste ou la malformation du fœtus ne sont pas des raisons légales d’avorter.
Seuls Malte, l’Andorre et le Vatican interdisent totalement l’IVG.
Si l’avortement est autorisé aux États-Unis, depuis avril 2017, une loi autorise les États à interdire le transfert d’argent public à une clinique qui pratiquerait l’interruption volontaire de grossesse.
Des pays comme le Salvador ou le Surinam sont notamment dans le viseur de l’OMS pour leurs législations très sévères. Même en cas de viol ou d’inceste, une femme risque jusqu’à vingt ans de prison pour avoir mis un terme à sa grossesse.
Sur le continent africain, seulement trois pays autorisent l’IVG sans restriction : le Malawi, la Tunisie et l’Afrique du Sud.
Source : AFP du 28/09/2017.