Avec ses yeux bridés, sa peau cuivrée et ses cheveux lisses, Shibata a 40 ans. Cet enseignant est le fruit de l’union d’un ingénieur japonais et d’une paysanne congolaise. Plus que tout, il aimerait retrouver la trace de son père. « Nous voulons que nos pères puissent nous reconnaître, qu’ils puissent reconnaître qu’ils ont abandonné des enfants en RDC. Mon père est retourné au Japon, il m’a laissé tout bébé. Alors si je le voyais ce serait vraiment un sentiment de joie. Je serais très content ».
Nhanha, 39 ans, est aussi métis. Contrairement à Shibata, cette mère de deux enfants est très remontée contre son géniteur. « Moi si je voyais mon père, je lui dirais tu nous as abandonnés. Un véritable parent se serait occupé de ses enfants, nous aurait scolarisés comme les autres enfants avec qui nous avons grandi. Je lui dirais tu es méchant, tu es un assassin. Tu nous as abandonnés avec notre mère qui n’avait pas étudié et qui n’avait pas les moyens de nous élever ».
Comment expliquer l’abandon systématique de ces enfants par leurs pères japonais ? La plupart des mamans interrogées évoquent le racisme. (…)
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Source : Poly Muzalia, correspondant BBC en RDC, 16/06/2016.