(…) « Longtemps, c’était pour moi un sujet tabou. D’autant que le rugby est un milieu « hormonal » où l’on n’a pas le droit de montrer la moindre faille, explique-t-il. Aujourd’hui, j’accepte ce qui m’est arrivé alors que ce n’était pas le cas il y a encore trois ou quatre ans. Et puis, si en lisant ce livre des personnes peuvent se dire que tout n’est pas déterminé dans une vie (…) »
Très tôt, les parents adoptifs de Pascal lui expliquent qu’il a une autre maman. « Ma mère biologique est une femme qui connaît beaucoup de problèmes psychologiques : elle est souvent placée dans un centre psychiatrique, elle en sort, elle y retourne, elle est dans une vie de débauche. Pour pouvoir picoler, se droguer, elle se prostitue. Moi, j’arrive dans cette période-là. On ne sait pas de qui. Je sais juste que durant la période de ma conception un cirque a séjourné plusieurs mois à côté de chez elle. Elle avait eu auparavant un petit garçon qu’elle avait gardé. Et le père du garçon, ou bien un de ses amants, a jeté l’enfant par la fenêtre parce qu’il pleurait trop. C’est à partir de là qu’elle a commencé à avoir ses problèmes, que les services sociaux l’ont prise en charge. Je me suis d’ailleurs toujours demandé pourquoi je ne lui avais pas été retiré dès la naissance… Parce que personne ne s’occupe de moi, je ne suis pas nourri, ce qui a provoqué une énorme hernie abdominale, je suis livré à moi-même dans un appartement et je pleure énormément. Les voisins entendent ces pleurs, ils sonnent et personne ne répond. Alors, ils finissent par appeler les gendarmes. Heureusement qu’ils sont arrivés… Visiblement, il ne me restait que peu de temps. Je n’étais pas non plus vacciné, alors que j’avais plus de six mois. » (…)
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Source : Sylvain Labbé pour Sports.fr du 14 octobre 2016.
Double jeu – Un livre de Pascal Papé, avec Henri Haget – Editions Michel Lafon – 20 octobre 2016.