De nombreux médias qui ont relayé ces informations affirment que le nombre de disparitions inquiétantes a « doublé » entre 2016 et 2017, passant de 687 à 1328. Mais si l’on inclus les enlèvements parentaux aux chiffres de 2016, on obtient 1184 cas. Sur les quatre dernières années, l’année 2017 n’apparaît donc plus si spectaculaire.
Cette nouvelle classification correspond apparemment à une volonté du ministère et des forces de police de mieux prendre en compte les enlèvements parentaux. « On sait qu’entre une disparition inquiétante et un enlèvement parental, les moyens alloués pour l’enquête ne sont pas les mêmes », explique l’association 116 000 Enfants disparus, qui a révélé les chiffres de l’Intérieur. « 1328 disparitions inquiétantes, c’est comme ça qu’ils souhaitent que ça apparaisse désormais ».
Les chiffres révèlent davantage d’enfants de moins de 15 ans, et de filles, dans la catégorie des « disparitions inquiétantes » que dans celle des « fugues ».
Depuis l’enlèvement d’Elise André par sa mère russe en 2009, le dispositif « Alerte Enlèvement », mis en place en France en 2006, s’est avéré particulièrement efficace dans ces affaires de rapts parentaux. Certains jugent toutefois que les quatre critères pris en compte – enlèvement avéré, victime en danger, victime mineure, informations précises permettant de localiser l’enfant ou son ravisseur – devraient être élargis.