En 1989, Dimitri a 2 ans lorsque ses parents divorcent, « à la suite du départ définitif de sa mère Marie-Christine », ainsi qu’en attestent divers documents qu’on lui remet à l’adolescence. La requête en divorce « pour faute » précise que « Marie-Christine n’a donné aucune nouvelle ni fait connaître son adresse ».
Son père obtient la garde exclusive de leur fils unique, et l’élève avec une belle-mère qu’il n’apprécie pas. Lorsqu’il cherche à savoir où est sa mère, on se contente de lui répondre qu’elle l’a abandonné. « Il a fallu que j’attende d’avoir 26 ans pour qu’à force d’insistance, ma grand-mère me remette un dossier », explique Dimitri. Il contenait des dizaines de lettres de ma mère, adressées à mon père et ma grand-mère, dans lesquelles elle les supplie de la laisser me voir. Elle dit qu’elle souffre d’être privée de moi. J’ai compris qu’elle n’avait pas eu le choix, qu’elle avait été forcée de m’abandonner ».
Cette abondante correspondance cesse en 1992. Pour quelles raisons ? Que s’est-il passé ? Marie-Christine a-t-elle baissé les bras face à l’acharnement de son père à la priver de son fils ? A-t-elle choisi de tourner la page à contre-coeur pour ne plus souffrir ?
Un peu de tout cela à la fois, certainement… Une chose est sûre, Marie-Christine était loin d’imaginer que son fils « Didi » la recherchait activement depuis la découverte de ses courriers. Tellement loin qu’elle était introuvable, alors qu’elle n’avait jamais quitté la région, et vivait à 130 km de chez son fils ! Comment est-ce possible ?!
Marie-Christine avait refait sa vie, « à la colle » avec un compagnon, Vincent, lui aussi en rupture familiale. Ils étaient installés en mobil-home dans un camping et n’étaient connectés au reste du monde qu’avec le téléphone portable de Vincent. Il suffit de pas grand chose pour disparaître…
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