(…) Selon les chiffres communiqués au ministre de la Justice, l’officier de l’état civil d’Anvers a dressé 8 procès-verbaux d’abandon dans les registres de naissance au cours des dix dernières années (1 en 2007; 1 en 2009; 2 en 2012; 1 en 2014, 2 en 2015 et 1 en 2017).
A Bruxelles, le tiroir n’a pas encore servi.
En fait, la « boîte à bébés » d’Anvers a déjà recueilli 9 bébés au total, mais dans un cas, la maman s’est ravisée et est venue reprendre son enfant.
Pour le Délégué général aux droits de l’enfant, Bernard De Vos, ces « boîtes à bébés », palliatifs malheureux à l’absence de possibilité légale d’accoucher dans la discrétion, sonnent le retour d’une pratique moyenâgeuse où on avait recours au tour d’abandon : un tonneau en bois encastré dans le mur de l’hospice à la verticale où on pouvait glisser un bébé.
Quatre propositions de loi visant à permettre une certaine confidentialité ont pourtant été (re) déposées à la Chambre. Il ne s’agit pas d’organiser l’accouchement sous X dont on connaît les ravages occasionnés sur les enfants nés dans l’anonymat. Il s’agit plutôt de prévoir, pour les mamans qui ne peuvent ou ne veulent pas se déclarer, une certaine discrétion. (…)
(…) Lire la suite de l’article de Annick Hovine sur LaLibre.be du lundi 10 avril 2017.