Le 23 janvier 2019 par un froid glacial, Jean-Noah, un jeune homme de 17 ans, autiste non verbal, ne sachant ni s’alimenter ni s’hydrater par lui-même, échappe à la vigilance de sa famille, se sauve de chez lui et disparaît dans les rues de Paris.
La police est aussitôt alertée mais, comme l’explique Lætitia Achikian-Durand, présidente de l’association « 1 pour tous, tous pour l’autisme » qui a épaulé la famille, on répond à cette dernière que le Préfet ne sera saisi que 72 heures plus tard, sans qu’aucun appel à témoin ne soit lancé.
En l’absence de réactions, déplorant le « manque de réactivité du système », elle tente de mobiliser les médias, lance un appel à témoin sur les réseaux sociaux et contacte même Brigitte Macron. Quelques jours plus tard, la famille interpelle également la plateforme 116 000 dédiée aux enfants disparus. Des démarches en vain, aucune trace de l’adolescent. 27 jours plus tard, son corps est repêché dans la Seine. Sa famille apprendra plus tard que Jean-Noah avait été aperçu par plusieurs personnes dans le métro parisien…
Comme Jean-Noah, des dizaines de personnes handicapées, ou atteintes de la maladie d’Alzheimer, disparaissent chaque année.
Faire preuve de réactivité pour éviter le pire, notamment en instaurant une « alerte disparition personne vulnérable », c’est ce que propose Lætitia Achikian-Durand. Elle a lancé une pétition sur le site Mes opinions, à destination du gouvernement, de l’Assemblée nationale, des ministères de l’Intérieur et de la Justice. Pour l’heure, elle a récolté près de 19 500 signatures.
Source : Handicap.fr du 8 avril 2019.