Rapidement, les gendarmes étaient alertés et les premières recherches mobilisaient un hélicoptère, des spéléologues et des maîtres-chiens. Les quelques 250 personnes qui participaient au mariage ont été auditionnées, ainsi que les invités de deux autres fêtes organisées dans une salle paroissiale et un bar voisins.
Un appel à témoins a également été lancé pour retrouver la fillette, qui mesure 1,30 mètre, pèse 28 kilos, a la peau mate, les yeux marrons et les cheveux châtains. Elle était vêtue au mariage d’une « robe sans manches » et « de nu-pieds » de couleur blanche.
Des investigations ont parallèlement été menées dans la commune où résident les parents de Maelys, à Froidefontaine (commune de Mignovillard) dans le Jura mais aussi, et surtout, dans les alentours du lieu où s’est tenu le mariage, notamment au domicile du gardien de la salle des fêtes qui a assuré n’avoir rien vu, ni entendu.
Quant aux plongeurs de la brigade nautique, ils vont à nouveau sonder les eaux du Guiers, rivière distante d’environ 500 mètres de la salle des fêtes.
Ce mercredi 30 août, les gendarmes mobilisés ont découvert divers objets dans les bois, comme une brosse à cheveux et un ballon et s’intéressent à présent à une fourgonnette aperçue lundi après-midi à Saint-Genis-sur-Guiers. D’après un témoin qui faisait son footing, dans le véhicule se trouvait une jeune fille seule qui semblait âgée « entre 8 et 11 ans » et qui, questionnée, a affirmé attendre le retour de son oncle.
Si le dispositif « Alerte Enlèvement » n’a pas été déclenché, alors que la procédure rencontre jusque là des résultats efficaces depuis sa mise en place en France en 2006, c’est que la disparition de Maëlys ne remplissait pas tous les critères requis.
Si la victime était bien mineure et son intégrité physique ou sa vie certainement en danger à cette heure tardive, personne n’a vu l’enfant se faire enlever. La piste de l’accident ou de la fugue ont même été privilégiés dans les premiers temps. Autre critère non respecté, le suspect d’un éventuel enlèvement n’a pas (pour le moment) été identifié, ce qui est normalement le cas lors d’une « Alerte Enlèvement », qui permet de diffuser par tous les moyens de communication, l’identité de l’enfant et du ravisseur.
Les enquêteurs jugeant à présent « probable » qu’elle soit montée dans une voiture, car on perd sa trace au niveau du parking, la procureure de la République à Bourgoin-Jallieu, Dietlind Baudoin, a ouvert une enquête pour enlèvement.
Les investigations se déroulent donc dorénavant sous la qualification d’enlèvement avec une co-saisine de la section de recherches de Grenoble, la compagnie et la brigade de recherches de La Tour-du-Pin et la brigade territoriale de Pont-de-Beauvoisin.
Si vous détenez des informations, merci d’appeler le 04.76.37.00.17.