« J’aurais pu tomber plus mal ! », observe-t-il avec une lucide sincérité et une bonhomie palpable. Alain Pompidou, né en juillet 1942 dans une clinique du 16e et adopté par l’ancien président de la République Georges Pompidou et son épouse Claude, semble n’être pas homme à tourner autour du pot, ce qui promet une somme de confidences passionnantes dans Claude. C’était ma mère, un ouvrage qui paraît aux éditions Flammarion à la gloire de la grande dame de France disparue en 2007. (…)
Eminent scientifique, qui entre autres enseigna histologie, embryologie et cytogénétique en fac de médecine à Paris durant trente ans, Alain Pompidou n’est certes « pas écrivain », comme il en convient en dépit de ses articles publiés et d’un ouvrage sur l’éthique biomédicale (Souviens-toi de l’homme : l’éthique, la vie, la mort – Payot, 1990), mais il a du style. En effet, le « professeur » a visiblement un sens inné de la narration, de l’intrigue et de la péripétie… Ainsi quand, au tout début de leur conversation, il révèle à la journaliste « ce problème d’adoption » et, devant sa perplexité, lui raconte crânement : « Problème car mes parents m’ont toujours caché le fait que j’avais été adopté. » La bombe est lâchée d’emblée, et l’on comprend que cette facette de l’histoire familiale a joué un rôle particulier dans la conception de ce livre chargé d’intimité : « Non seulement mes parents ne m’en ont jamais parlé, mais ils l’ont toujours caché. Ma mère ne voulait pas qu’on en parle », indique-t-il en rappelant qu’en ce temps-là (1942), « le fait de ne pas pouvoir avoir d’enfant était considéré comme infamant » et « ne se disait pas ». (…)
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Claude. C’était ma mère – Un livre de Alain Pompidou – Editions Flammarion, 2016.