Le 14 juin 2002, le voile s’est levé sur un secret de famille pourtant bien gardé.
Véronique avait toujours entendu dire que sa tante, du côté paternel, avait mis au monde dans l’anonymat le 10 ou le 11 août 1969 un enfant de sexe féminin. Des éléments bien maigres pour pouvoir détermi
ner le vrai du faux et surtout, pour parvenir à retrouver cette cousine.
Déjà maman d’un garçon de deux ans qu’elle avait reconnue seule, Brigitte, la mère biologique de la fillette ne s’était pas sentie apte à élever ce deuxième enfant. D’un commun accord, la famille s’était donc résignée à ne plus jamais évoquer ce dramatique événement… Jusqu’à ce jour de février 2002 où Véronique, à bout de nombreuses recherches qui s’étaient toutes avérées vaines, s’est adressée à nous. Elle était loin d’imaginer que quatre mois plus tard, elle pourrait serrer dans ses bras cette petite fille devenue aussi grande qu’elle, qui ignorait tout de son histoire.
Marie avait vu le jour non pas le 10 ni le 11 mais le 14 août 1969. Adoptée le 7 décembre 1971, son acte de naissance avait été transféré dans une autre commune comme la loi l’autorise depuis 1958 … Pour encore renforcer ce secret déjà si présent. Déjà si pesant.
Photo : Les deux cousines réunies.
