Myriam est l’aînée de deux frères et d’une sœur. Elle n’a pas sept ans lorsque ses parents divorcent.
Sa mère, qui déteste son père Jean-Pierre et refuse, encore aujourd’hui, d’en entendre parler, s’empresse de quitter le département avec ses quatre enfants afin de les en éloigner définitivement. Une décision qui portera ses fruits puisque Myriam ne le reverra jamais et n’en gardera que trois souvenirs particulièrement marquants pour une enfant.
« Si ma mémoire est fiable, je devais avoir huit ans, je suis tombée sur une lettre de mon père. Il était en prison à St-Paul à cause de ma mère parce qu’il n’avait pas payé la pension alimentaire et il disait que je lui manquais. Et l’année de mes dix ans, alors que ma mère nous cachait à Vénissieux, mon père nous avait retrouvés. Je m’en souviens parce qu’elle était dans tous ses états. Elle était au téléphone et elle hurlait « Comment tu nous as trouvés ? » Elle travaillait dans un hôpital psychiatrique et elle avait demandé à certains de ses collègues de jouer ses gardes du corps en venant la chercher pour l’emmener au travail. Une semaine après, on a déménagé. Mon père, pour moi, c’est l’odeur des lumps et de la crème d’anchois qu’il fabriquait à l’usine. La seule personne qui m’ait vraiment parlé de mon père, c’est ma grand-tante, la sœur de ma grand-mère maternelle, mais elle est décédée depuis. Elle m’avait dit qu’il était d’une famille de dix frères et sœurs et qu’ils auraient tous été placés à l’orphelinat de Pau ou de Chartres après la guerre. Plus probablement de Chartres parce que je crois me souvenir que c’est au pensionnat que ma mère l’avait rencontré. Elle faisait une école catholique et lui devait habiter avec le curé ou quelque chose comme ça. Il était peut-être question également qu’il s’engage dans la Légion. Ce sont des bribes de souvenirs qui me reviennent, comme le fait que son père, Edmond, était enterré à la Croix Rousse à Lyon. La seule photo que j’avais réussie à obtenir, ma mère l’a détruite. Je me souviens malgré tout qu’il était grand, blond et qu’il avait les yeux bleus… comme moi.
« Après, je n’ai jamais réussi à savoir laquelle des deux versions est la bonne : soit mon père était un gars bien et il a été obligé de se tirer à cause de ma mère, ce que je comprendrais. La preuve, j’ai fait la même chose ! (NDLR : Myriam vit en Floride depuis six ans avec son troisième mari et trois de ses quatre enfants) D’ailleurs, le divorce a été rendu par défaut, mon père était déjà parti. Soit il était alcoolique. Ma mère m’avait raconté que le jour où je suis né, il était tellement saoul en arrivant à la mairie qu’il avait oublié mon prénom. C’est, paraît-il, l’employée de mairie, qui était fan de Marie Myriam, qui avait choisi « Myriam ». D’ailleurs, ça fait partie des questions que j’ai envie de lui poser : quel était le prénom qu’il avait choisi pour moi ? Et puis j’ai besoin de savoir qui je suis, qui il est. Je veux lui donner une chance de m’expliquer. En tout cas, ça n’efface pas le fait que je sais que j’étais son bébé. Il m’adorait et m’emmenait partout avec lui. »
L’enfance de Myriam est loin de ressembler à un conte de fées. Sa mère Claudie n’a que dix-sept ans lorsqu’elle la met au monde ce mois de décembre 1967. Elle a épousé son père, un ouvrier d’usine, sept mois plus tôt. « Je crois que mon père a été obligé d’épouser ma mère parce qu’elle était enceinte… Histoire de ne pas aller en taule pour détournement de mineure… Et dès qu’elle a atteint sa majorité, il s’est tiré ! » analyse aujourd’hui Myriam.
En août 1969 naît le frère de Myriam, Jean-Claude. Il est suivi de – très près – d’un troisième enfant, David, qui voit prématurément le jour en juin 1970. Il faudra enfin attendre l’année 1974, qui marque l’arrivée de Sylvie, pour clore le tableau familial. Une croûte plus qu’un tableau puisque sept mois après la naissance de la petite dernière, le 3 octobre 1974, le divorce de Claudie et Jean-Pierre est prononcé par le tribunal de grande instance de Privas. « C’est là que l’enfer a vraiment commencé, surtout pour moi à qui ma mère imputait la source de tous ses malheurs. Elle m’a reproché de ressembler à mon père, tant au niveau du physique que du caractère. Les autres ne lui ressemblent pas et pour cause : ma grand-tante m’a toujours dit que mon père était certain que les trois autres n’étaient pas de lui. Ca ne m’étonnerait pas, ma mère ne s’est jamais gênée pour amener ses amants à la maison. Elle justifie aussi le fait qu’elle n’ait jamais pu devenir avocate par ma naissance. J’ai gâché sa vie… Alors, elle me l’a fait payer. Elle me battait, elle m’humiliait. Pour vous donner un exemple, le jour où j’ai eu mes premières règles, elle a ouvert la fenêtre pour crier à qui voulait bien l’entendre « Ca y est, elle a ses règles ! Elle peut se prostituer maintenant ! » Un jour, je lui ai dit « pourquoi tu ne m’as pas mise en adoption ? » En guise de réponse, elle m’a rasé la tête. Elle était heureuse de pouvoir me ridiculiser à l’école. Elle m’habillait avec des vêtements à elle qu’elle raccourcissait. J’en passe et des meilleures. Elle était alcoolique…
« Alors, ça peut s’expliquer, c’est sûr. Sa propre mère, ma grand-mère, a divorcé de mon grand-père après avoir perdu son premier fils, Jean-Claude, peu de temps après sa naissance et ma mère est arrivée un an après. Et comment l’a-t-on appelée ? Claudie ! Et comment a-t-elle appelé mon frère ? Jean-Claude ! Ma mère n’était pas vraiment choyée et dès qu’ils ont eu l’occasion de s’en débarrasser, ses parents l’ont mise en pension à Chartres. C’est là qu’elle a rencontré mon père. »
A 13 ans, Myriam s’enfuit de chez elle. « Je suis allée frapper à la porte de la voisine et j’ai demandé à ce qu’on appelle la Police. On m’a mise dans un foyer d’accueil d’urgence où je suis restée trois semaines et on m’a définitivement retirée à la garde de ma mère. J’ai été transférée, par décision de justice, à la Cité de l’Enfance à Lyon. C’est là, à la Ddass, que j’ai pu bénéficier d’un suivi psychologique pour la première fois. Vous vous rendez compte, ils m’ont placée à la Ddass sans même chercher à savoir si j’avais un père et où il était ! Puis à dix-sept ans, j’ai intégré un foyer d’ados où je suis restée jusqu’à ma majorité. »
Claudie, qui a refait sa vie avec Henri, Maire d’un village des environs, se bat à présent pour retirer à son ex-mari ses droits parentaux* sur les trois frères et sœurs de Myriam qui eux sont encore mineurs… et y parvient. « Moi, j’y ai échappé, j’étais majeure… Mais je me souviens qu’elle a essayé de me faire signer un papier à l’époque où j’étais encore dans le foyer d’ados et j’ai refusé. Comme elle travaillait dans un milieu médical, elle avait un certain pouvoir. Tous ceux qui essaient de l’attaquer se cassent les dents. J’en ai moi-même fait les frais. »
Myriam a dix-neuf ans lors de son premier mariage. L’union dure huit mois ; leur divorce est prononcé le 18 octobre 1989. « Cela faisait six ans que je n’avais plus de nouvelles de ma mère et je l’ai revue à cette occasion… pour découvrir peu de temps après qu’elle couchait avec mon mari. Ma mère est ravagée. »
L’année 1987 marque un tournant dans la vie de Myriam. Elle se lie d’amitié avec un couple de l’âge de ses parents, Tina et Paul. « Je connaissais leur fils, que j’ai très vite considéré comme un frère et ses parents m’ont aussi considérée comme leur fille. Avec eux, j’ai trouvé une deuxième famille. A travers Paul, je trouvais un peu le père que je n’avais jamais eu et je dis toujours que j’avais pu choisir un père, je voudrais qu’il ressemble à Paul. Paul et Tina sont des gens humbles mais leur maison est toujours pleine de rires. Ils ne jugent pas, ils vous prennent comme vous êtes. Paul m’a redonné confiance en l’être humain. Il m’a apporté l’équilibre que je n’avais pas. C’est depuis que j’ai rencontré Paul que je suis parvenue à me stabiliser dans ma vie affective. » C’est d’ailleurs indirectement grâce à Paul que Myriam rencontrera son mari actuel Robert, un Américain d’origine italienne.
En 1988, Myriam fait la connaissance de Dominique, qu’elle n’épouse pas mais qui lui donne deux fils, Jonathan en 1989 et Flavien en 1992. « Il avait déjà trois enfants d’un premier mariage et, du jour où celui du milieu, Romain, est décédé par hydrocution en 1992, il s’est mis à boire. Il ne voit plus ses enfants aujourd’hui… Je préfère les protéger et, de toute façon, il n’est pas en état de les recevoir. Il faut dire qu’il n’a pas eu de chance dans la vie. Son père s’était suicidé et, il y a trois ans, c’est sa sœur qui s’est donné la mort sous ses yeux. »
Depuis la naissance de son fils aîné Jonathan, Myriam est de santé fragile. « C’était un énorme bébé de 4kg700 et j’ai dû subir une césarienne en urgence à la Croix Rousse à Lyon. L’intervention ne s’est pas déroulée comme ils le souhaitaient et ils pensaient que j’allais y rester. Ils ont appelé ma mère. C’est comme ça qu’elle a de nouveau repris contact avec moi… et qu’elle a recommencé à me pourrir la vie. Elle a réussi à obtenir la garde de Jonathan sur la base qu’étant surdoué, il lui fallait une école à la hauteur de son QI ; école que sa mère n’a pas les moyens de lui payer. « Elle a menti au Juge et s’est débrouillée pour lui apporter des preuves qu’elle s’en occupait depuis qu’il était bébé alors que sa crèche m’était prélevée sur mes fiches de paie ! Dans la semaine, je devais le laisser chez ma mère, soi-disant parce qu’elle habitait plus près de son école. Ce n’est que bien plus tard que j’ai appris qu’il avait redoublé. Quand je venais le chercher les week-ends, elle se débrouillait toujours pour le rendre indisponible. Elle l’inscrivait à toutes sortes d’activités de façon à ce qu’il n’ait même pas une minute pour voir sa mère… Cette décision, officiellement prise « dans l’intérêt de l’enfant », ajoutée au lavage de cerveau qu’a pratiqué ma mère sur mon fils ont fait que je n’ai jamais pu le récupérer et qu’aujourd’hui je ne lui manque même pas. Ma mère est une manipulatrice. Quand je l’ai vu en avril 2005, lors de mon dernier séjour en France, il était content de me voir mais terrifié, comme moi, de la réaction que pourrait avoir sa grand-mère si elle savait qu’on s’était vus. Mais ma vie, c’est mes enfants ! Je leur donne tout ce que je n’ai pas eu. Mon mari me reproche même de ne pas être assez sévère avec eux. En même temps, je n’ai aucune raison de l’être, j’ai de bons enfants. »
De 1990 à 1997, « pour rendre service », Myriam épouse un « pote ». « Mais ça ne compte pas ». Pour preuve, en 1995, elle met au monde un autre fils, d’un autre père, Nicolas. « On était amis à la base, mais il n’a jamais assumé cette paternité. Aujourd’hui, il ne veut plus entendre parler de son fils. Je n’insiste pas, de la même manière que je n’ai jamais insisté pour que les pères de mes enfants les assument financièrement. C’est à leur discrétion. Je me contente de leur dire « c’est toi qui vois. Le jour où il viendra te demander des comptes, tu lui expliqueras. »
C’est en 1999, grâce à cette visite impromptue chez Tina et Paul, que Myriam épouse Robert. En 2000, leur fils Anthony voit le jour en Floride. « C’est celui qui ressemble le plus à mon père, il a les cheveux tout bouclés et les yeux bleus. »
« Tous mes enfants portent mon nom, déclarés de père naturel. C’est un choix que j’explique de plusieurs façons. D’une part, ils prolongent le nom. D’autre part, je suis la seule à les relier. Et puis c’est une façon de dire à ma mère : tu m’as pris mon enfance, tu m’as pris mon premier fils, tu ne me prendras plus rien. Et puis elle m’a reniée, elle m’a empêchée de voir mon père, je vais faire ma propre famille. Mais en fin de compte, si je réfléchis bien, mes enfants n’ont pas de famille non plus. Inconsciemment, j’ai reproduit le schéma. »
Recherches sur Internet
Myriam profite de son mariage pour entreprendre des démarches pour retrouver son père Jean-Pierre. Elle engage une Recherche dans l’Intérêt des Familles qui n’aboutira pas.
Alors Myriam s’enfuit aux USA. Elle fuit cette mère « communiste et alcoolique » (« à 55 ans, elle à l’air d’en avoir 75 ») qui l’a privée non seulement de son père, mais de son fils. Depuis huit ans, elle n’a plus aucun contact avec elle. Tout juste sait-elle qu’elle vit toujours – mais seule. « Elle n’a jamais déménagé. Tout ce qu’elle fait, c’est changer de téléphone à chaque fois que je la retrouve. Elle ne peut pas me sentir. Lors de mon dernier séjour en France cette année, je me suis directement pointée chez elle pour voir mon fils et tout ce qu’elle trouvait à dire derrière la porte c’est : Mais qui êtes-vous ? Elle faisait semblant de ne pas me reconnaître ». Elle n’a plus de nouvelles de ses frères et sœur non plus.
Depuis les USA, Myriam continue de passer ses journées à envoyer des mails sur des sites Internet, à appeler les personnes qui portent le même nom que son père. « Je pense qu’il ne mène pas une vie régulière parce que je ne trouve aucune trace de lui nulle part. Si ça se trouve, il est en prison depuis vingt ans… Si c’est le cas, je peux peut-être faire quelque chose. S’il faut payer un avocat pour qu’il sorte, je suis là. Tout le monde peut faire des erreurs. Du moment qu’il n’a pas touché à un gamin… Tout le reste, je comprendrais. Même s’il a fait un casse… Quand on a vraiment besoin d’argent, je peux comprendre qu’on puisse en arriver à ce genre d’extrême. Mais je ne peux que faire des suppositions… A mon avis, il se planque à cause de la pension alimentaire. Il est peut-être à l’Etranger… Je suis certaine d’une chose : il ne veut pas être retrouvé. Avec toutes les démarches que je fais depuis des années, c’est la seule explication.
« Si vous le retrouvez, dites-lui que j’ai fait ma vie. J’étais aide-soignante en France et j’ai créé une entreprise de carrelages aux USA. Je suis mariée, j’ai 3 de mes 4 enfants avec moi et je ne le recherche pas pour de l’argent. Qu’il en ait ou pas, c’est le dernier de mes soucis. »
Retrouvé au fin fond d’une forêt
Après de fastidieuses recherches, nous avons retrouvé, ou plutôt déniché Jean-Pierre, quelques semaines seulement, malheureusement, avant qu’il ne décède de ses longues années d’errance dans la rue.
Depuis neuf ans, il vivait reclus dans une baraque de bois aux abords d’une forêt à une trentaine de kilomètres du Mans. Sa vie, comme son RMI, ils les avaient confiés à Daniel, qui l’avait recueilli chez les Petits Frères des Pauvres de Paris chez qui il avait trouvé refuge quelques mois auparavant. Mis à la porte par les enfants de sa compagne, celle avec qui il avait refait sa vie après s’être séparé de la mère de Myriam. Avant qu’elle ne décède, il avait vécu à ses côtés les plus belles années de sa triste existence, véhiculant ses manèges de foire en foire avec d’autres gens du voyage. Car Jean-Pierre n’a jamais emballé des œufs de lumps. L’odeur que Myriam sentait sur ses doigts le soir lorsqu’il rentrait du travail était celle de la graisse dont on enduit les pièces d’automobiles.
Les derniers temps, pour se rendre utile, Jean-Pierre rendait de menus services à son ange gardien Daniel. « Il me moulinait mes pommes et me faisait mon cidre. Jean-Pierre était sauvage. Il buvait son petit verre, fumait sa cigarette et se promenait dans les bois. C’était un solitaire de 1m82 pour 120 kg. Il ne voulait voir personne et n’aimait pas la compagnie. Il ne sortait pas de chez lui. Ca faisait deux ans qu’il ne s’est pas rendu au village et ça faisait autant de temps qu’il lui arrivait de boire deux litres de pastis par jour. D’après ce que je sais, il aurait quatre enfants mais il ne les aurait pas élevés. Quand il s’est séparé de leur mère, qui « pratiquait une religion pire que les témoins de Jéhovah », d’après ses propos, il est resté plus d’un mois sous les ponts. Il m’avait dit qu’après, il avait retrouvé une femme qui avait déjà six enfants. Elle possédait des manèges et comme tout était à son nom à elle, lorsqu’elle est décédée, il a tout perdu. Mais vous savez, il me disait ce qu’il avait envie de me dire. »
A Myriam, qui n’aura retrouvé de son père que le son de la voix 31 ans après – lors d’un unique appel téléphonique depuis la Floride en janvier 2006 – et un visage vieilli sur quelques photos, Jean-Pierre aura tout juste eu le temps de confier combien il était heureux de l’entendre. Leurs retrouvailles prévues pour l’été n’auront jamais lieu.
* »L’autorité parentale » est un concept étrange qui se décline à deux niveaux : « l’Autorité parentale » et « l’Exercice de l’autorité parentale »
« L’autorité parentale » et « l’exercice de l’autorité parentale » ne sont définis dans aucun texte, aucune loi, aucun règlement. Leur contenu résulte d’une vague appréciation générale qui ne repose sur aucune certitude juridique ni légale.
La suppression totale de l’autorité parentale correspond à la mesure de déchéance de l’autorité parentale. Cette mesure, rarement décidée, est prise à l’égard d’un parent particulièrement dangereux et irresponsable pour l’enfant. Ce peut être, le plus souvent, une mère incurable internée en psychiatrie, un père grand délinquant sous les barreaux pour des décennies, un père incestueux lourdement condamné, une mère coupable de cruauté et de tortures envers son enfant… (NDLR : ce n’était pas le cas de Jean-Pierre …)
Ce parent qui est déchu se voit donc retirer l’autorité parentale. Il n’est plus, juridiquement, le parent de cet enfant et n’a plus aucun droit d’interférer dans sa vie. Seule la filiation civile, l’hérédité, reste établie (NDLR : Jean-Pierre n’avait donc aucune crainte à avoir concernant le fait que ses enfants pouvaient ne plus porter son nom). Il est fréquent par ailleurs que l’enfant change de nom à ce moment lorsqu’il portait celui du père coupable.
Cet astucieux et pervers concept permet, en retirant à un parent cet « exercice », de lui retirer tout droit vis à vis de l’enfant tout en lui enjoignant de continuer à payer la pension puisque l’autorité parentale ne lui est pas retirée, elle ! (l’Exercice de l’autorité parentale a été retiré, dans les divorces, en 1996 : à 13 % des pères divorcés, et à 2 % des mères divorcées. Hors divorces : à un % inconnu beaucoup plus élevé pour les pères naturels)
En général, on associe l’Exercice de l’autorité parentale, en théorie, à la possibilité pour le parent qui en est doté – mais qui n’a pas néanmoins la Résidence principale de l’enfant -, de participer aux décisions importantes relatives à la vie de l’enfant (« Droit de surveillance »), comme le choix de la religion, de la résidence, de l’école, de la nourrice, de l’habillement, du mode de vie, des activités scolaires et des loisirs, l’établissement des papiers d’identité et passeport, les décisions médicales, etc. Le parent qui « détient » l’enfant peut imposer ses décisions à l’autre parent sans aucunement le consulter, en ne courant aucun risque judiciaire.