L’enfant du Danube, c’est Béla, orphelin idéaliste et débrouillard livré à lui-même dans la Hongrie des années 20. Abandonné par sa mère dès sa naissance, c’est auprès d’une vieille prostituée qu’il ne tarde pas à découvrir la rudesse de la vie et les tourments de la faim.
A quatorze ans, il quitte son village pour Budapest : il n’a rien à perdre et peut-être sa mère l’y attend-elle. Garçon d’hôtel exposé aux lumières et aux turpitudes de la capitale, il y fera alors l’apprentissage de l’amour et de la vie…
Dans cette fresque émouvante et enlevée qui épouse le destin d’une nation meurtrie, on reconnaît aussi la jeunesse de Janos Székely qui, comme Béla, vécut d’amour et de politique, d’espoirs fous et de rêves d’Amérique.
« Székely signe un des plus prodigieux romans européens depuis « Les Misérables » de Victor Hugo. L’hallucinante saga d’un gamin et de sa mère pour survivre dans la Hongrie des années 20. Une recherche désespérée et vertigineuse du bonheur – un monument ! » (Gérard Collard, « Elle »).
L’auteur
Né à Budapest en 1901, János Székely se fait d’abord remarquer comme poète. Il devient scénariste pour le cinéma expressionniste allemand, puis pour Hollywood, où il sera à l’origine du succès cinématographique mondial de Désir de Frank Borzage, produit par Ernst Lubitsh. C’est en publiant en 1948 le chef d’œuvre L’Enfant du Danube, qu’il s’affirme véritablement comme écrivain.
Après vingt ans passés aux États-Unis, il s’établit en 1956 à Berlin. Très malade, il fait une demande de retour en Hongrie, mais meurt avant d’obtenir son visa, le 16 décembre 1958.
L’enfant du Danube, un livre de Janos Székely, traduit de l’anglais par Sylvie Viollis – Editions 10/18, « Domaine étranger » – Décembre 2006.